... in the form of industrial partnership.
From Le Monde, 12 March 2007
Summary:
Iran is a large market for cars (1 million cars produced a year), and Renault intends to grab that market. To that effect, Renault has two local car companies to produce its low-cost model (internationally called the Logan, which is called Tondar -Thunder- in Iran).
The Tondar is a huge success. In only a week, almost 100,000 of those cars have been sold, only on the Iranian market. It was the sales-objective for the year.
This success is notably explained by the fact that the poor man's car in Iran (the Pekan) hasn't been produced in a year so that the local industries are fitted for the Tondar. However, it's not the cheapest version of the Tondar that made the sales.
The Iranian industrialists intend to seize this opportunity to show Iranian know-how, and to become not only domestic producers, but also export producers of the Tondar.
From Le Monde, 12 March 2007
Les Iraniens se ruent sur la Logan de Renault
LE MONDE | 12.03.07 | 14h18 • Mis à jour le 12.03.07 | 14h18
La Tondar s'est déjà vendue à près de 100 000 exemplaires en l'espace d'une semaine en Iran. Il ne s'agit pas de la dernière console de jeu à la mode, mais de la version iranienne de la Logan fabriquée par Renault, qui fait actuellement l'objet d'une véritable ruée.
Assemblée depuis février par les constructeurs iraniens, Irankhodro et de Saïpa, la Tondar (qui signifie "tonnerre") a ainsi atteint en quelques jours ses objectifs annuels. Ce succès s'explique pour une bonne part dans le fait que la voiture remplace la Pekan, la voiture populaire iranienne. Irankhodro et de Saïpa ont en effet arrêté sa production il y a près d'un an afin de préparer l'arrivée de la Logan dans leurs usines, créant ainsi une pénurie de voitures bon marché dans la République islamique. Pourtant, c'est la version "toutes options", à 8 600 euros, qui remporte le plus grand succès.
L'impatience des clients iraniens est d'autant plus forte que le projet a pris du ****** suite à des divergences entre les deux parties sur la possibilité de vendre des véhicules sur des marchés extérieurs où Renault est déjà présent. Les Iraniens voulaient saisir l'occasion du projet Logan pour démontrer leurs capacités à devenir une puissance exportatrice dans la région.
UNE INTUITION GÉNIALE
Face à l'enjeu, Renault a fini par céder aux exigences de ses partenaires. L'Iran est en effet un marché automobile important : il s'y produit chaque année plus d'un million de voitures. Sur ce total, Irankhodro et de Saïpa tablent sur 250 000 exemplaires dès 2008. Pays après pays, Renault fait la preuve qu'il a eu une intuition géniale de lancer ce concept de voiture à bas prix. Le constructeur en a déjà vendu 258 000 exemplaires en 2006 et vise les 400 000 unités cette année avec le démarrage de projets en Inde et au Brésil.
Des réflexions sont en cours avec Nissan, le partenaire de Renault pour produire des Logan au Pakistan, en Afrique du Sud, au Mexique ou en Indonésie. Le modèle, décliné en six versions, devrait représenter 60 % des 800 000 voitures supplémentaires promises par Carlos Ghosn dans le cadre de son plan stratégique, "Renault contrat 2009".
Le succès est d'autant plus complet qu'une fois les investissements amortis, la voiture devrait dégager un taux de marge opérationnel de 6 %, ce qui en ferait l'un de ses modèles les plus rentables.
Sceptiques et goguenards au départ du projet, les rivaux de Renault travaillent désormais d'arrache-pied pour imiter le groupe français. Sans en préciser la date, Toyota prépare ainsi un véhicule destiné aux pays émergents. "Depuis mon arrivée à la tête de Toyota, j'insiste sur le fait de travailler sur des technologies à bas coûts. Jusqu'à présent, nous avons développé des éléments séparés. Maintenant nous nous approchons de la phase de création d'un prototype", a affirmé le PDG du constructeur nippon, Katsuaki Watanabe, en marge du Salon de l'automobile de Genève.
Fiat travaille également sur un projet similaire. Le constructeur italien s'était déjà essayé sur ce créneau à la fin des années 1990, avec un modèle destiné aux pays émergents, la Palio. Mais cette tentative avait échoué. "Notre véhicule à bas coûts sera une nouvelle version de la Palio", a annoncé, à Genève, le patron de Fiat, Sergio Marchionne.
L'allemand Volkswagen (VW) veut aussi entrer sur ce marché de la voiture à bas coûts. Pour ce faire, VW pourrait passer par Skoda, l'une des marques du constructeur allemand. "Les marchés futurs vraiment intéressants se trouvent en Inde, en Chine et en Russie. Le prix y est le critère essentiel. Nous avons donc besoin de voitures bon marché", a récemment indiqué Detlef Wittig, président de Skoda, sans toutefois fixer de calendrier.
Mais il n'est pas exclu que la rivale la plus redoutable de la Logan soit chinoise.
Une chose est sûre en tout cas : le marché naissant de la voiture à bas coûts devrait être beaucoup plus encombré d'ici 2010. Le défi pour Renault sera de conserver un coup d'avance. Outre les différentes déclinaisons du modèle de base (break, pick-up, fourgonnette), la Logan devrait connaître un lifting dès 2009.
Par ailleurs, le constructeur français garde du potentiel sur la question cruciale des tarifs. Annoncée au départ comme "la voiture à 5 000 euros", la Logan n'a, en réalité, jamais été vendue à ce prix. Une fois les investissements amortis, il sera grand temps de tenir la promesse de Louis Schweitzer, l'ex-PDG de Renault et père de ce véhicule.
Stéphane Lauer
LE MONDE | 12.03.07 | 14h18 • Mis à jour le 12.03.07 | 14h18
La Tondar s'est déjà vendue à près de 100 000 exemplaires en l'espace d'une semaine en Iran. Il ne s'agit pas de la dernière console de jeu à la mode, mais de la version iranienne de la Logan fabriquée par Renault, qui fait actuellement l'objet d'une véritable ruée.
Assemblée depuis février par les constructeurs iraniens, Irankhodro et de Saïpa, la Tondar (qui signifie "tonnerre") a ainsi atteint en quelques jours ses objectifs annuels. Ce succès s'explique pour une bonne part dans le fait que la voiture remplace la Pekan, la voiture populaire iranienne. Irankhodro et de Saïpa ont en effet arrêté sa production il y a près d'un an afin de préparer l'arrivée de la Logan dans leurs usines, créant ainsi une pénurie de voitures bon marché dans la République islamique. Pourtant, c'est la version "toutes options", à 8 600 euros, qui remporte le plus grand succès.
L'impatience des clients iraniens est d'autant plus forte que le projet a pris du ****** suite à des divergences entre les deux parties sur la possibilité de vendre des véhicules sur des marchés extérieurs où Renault est déjà présent. Les Iraniens voulaient saisir l'occasion du projet Logan pour démontrer leurs capacités à devenir une puissance exportatrice dans la région.
UNE INTUITION GÉNIALE
Face à l'enjeu, Renault a fini par céder aux exigences de ses partenaires. L'Iran est en effet un marché automobile important : il s'y produit chaque année plus d'un million de voitures. Sur ce total, Irankhodro et de Saïpa tablent sur 250 000 exemplaires dès 2008. Pays après pays, Renault fait la preuve qu'il a eu une intuition géniale de lancer ce concept de voiture à bas prix. Le constructeur en a déjà vendu 258 000 exemplaires en 2006 et vise les 400 000 unités cette année avec le démarrage de projets en Inde et au Brésil.
Des réflexions sont en cours avec Nissan, le partenaire de Renault pour produire des Logan au Pakistan, en Afrique du Sud, au Mexique ou en Indonésie. Le modèle, décliné en six versions, devrait représenter 60 % des 800 000 voitures supplémentaires promises par Carlos Ghosn dans le cadre de son plan stratégique, "Renault contrat 2009".
Le succès est d'autant plus complet qu'une fois les investissements amortis, la voiture devrait dégager un taux de marge opérationnel de 6 %, ce qui en ferait l'un de ses modèles les plus rentables.
Sceptiques et goguenards au départ du projet, les rivaux de Renault travaillent désormais d'arrache-pied pour imiter le groupe français. Sans en préciser la date, Toyota prépare ainsi un véhicule destiné aux pays émergents. "Depuis mon arrivée à la tête de Toyota, j'insiste sur le fait de travailler sur des technologies à bas coûts. Jusqu'à présent, nous avons développé des éléments séparés. Maintenant nous nous approchons de la phase de création d'un prototype", a affirmé le PDG du constructeur nippon, Katsuaki Watanabe, en marge du Salon de l'automobile de Genève.
Fiat travaille également sur un projet similaire. Le constructeur italien s'était déjà essayé sur ce créneau à la fin des années 1990, avec un modèle destiné aux pays émergents, la Palio. Mais cette tentative avait échoué. "Notre véhicule à bas coûts sera une nouvelle version de la Palio", a annoncé, à Genève, le patron de Fiat, Sergio Marchionne.
L'allemand Volkswagen (VW) veut aussi entrer sur ce marché de la voiture à bas coûts. Pour ce faire, VW pourrait passer par Skoda, l'une des marques du constructeur allemand. "Les marchés futurs vraiment intéressants se trouvent en Inde, en Chine et en Russie. Le prix y est le critère essentiel. Nous avons donc besoin de voitures bon marché", a récemment indiqué Detlef Wittig, président de Skoda, sans toutefois fixer de calendrier.
Mais il n'est pas exclu que la rivale la plus redoutable de la Logan soit chinoise.
Une chose est sûre en tout cas : le marché naissant de la voiture à bas coûts devrait être beaucoup plus encombré d'ici 2010. Le défi pour Renault sera de conserver un coup d'avance. Outre les différentes déclinaisons du modèle de base (break, pick-up, fourgonnette), la Logan devrait connaître un lifting dès 2009.
Par ailleurs, le constructeur français garde du potentiel sur la question cruciale des tarifs. Annoncée au départ comme "la voiture à 5 000 euros", la Logan n'a, en réalité, jamais été vendue à ce prix. Une fois les investissements amortis, il sera grand temps de tenir la promesse de Louis Schweitzer, l'ex-PDG de Renault et père de ce véhicule.
Stéphane Lauer
Iran is a large market for cars (1 million cars produced a year), and Renault intends to grab that market. To that effect, Renault has two local car companies to produce its low-cost model (internationally called the Logan, which is called Tondar -Thunder- in Iran).
The Tondar is a huge success. In only a week, almost 100,000 of those cars have been sold, only on the Iranian market. It was the sales-objective for the year.
This success is notably explained by the fact that the poor man's car in Iran (the Pekan) hasn't been produced in a year so that the local industries are fitted for the Tondar. However, it's not the cheapest version of the Tondar that made the sales.
The Iranian industrialists intend to seize this opportunity to show Iranian know-how, and to become not only domestic producers, but also export producers of the Tondar.
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