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France Retreats! French Labor Law thread pt deux...

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  • #31
    No, the fifties.
    DISCLAIMER: the author of the above written texts does not warrant or assume any legal liability or responsibility for any offence and insult; disrespect, arrogance and related forms of demeaning behaviour; discrimination based on race, gender, age, income class, body mass, living area, political voting-record, football fan-ship and musical preference; insensitivity towards material, emotional or spiritual distress; and attempted emotional or financial black-mailing, skirt-chasing or death-threats perceived by the reader of the said written texts.

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    • #32
      Awesome. Where's my car with tailfins!!!
      Only feebs vote.

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      • #33
        SO, I haven't followed the debate closely. And I'm a tad to lazy to read the entire first thread, but I have a question that some here might be able to answer:

        So it might be 'wrong' or 'right' to be able to fire someone within two years. We might also think about scores of hypothetical and real anecdotes that supports or refutes the law. But what grounds do we have to belive this law would lead to a significant increase in the number of jobs?

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        • #34
          Originally posted by Kropotkin
          But what grounds do we have to belive this law would lead to a significant increase in the number of jobs?
          According ot the free-marketeers, the difficulties at firing someone in France make the employers very reluctant to hire anybody.
          "I have been reading up on the universe and have come to the conclusion that the universe is a good thing." -- Dissident
          "I never had the need to have a boner." -- Dissident
          "I have never cut off my penis when I was upset over a girl." -- Dis

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          • #35
            According ot the free-marketeers, the difficulties at firing someone in France make the employers very reluctant to hire anybody.
            Indeed. But even according to them, the law wouldn't have helped much since it only works by not telling why you fire someone and thus making it a bit more likely for the entrepreneur to win their trials.
            Clash of Civilization team member
            (a civ-like game whose goal is low micromanagement and good AI)
            web site http://clash.apolyton.net/frame/index.shtml and forum here on apolyton)

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            • #36
              You know, I used to admire France. Excellent healthcare, great trains, sturdy manufacturing sector. Opposite of Britain in those regards.

              I can't say I admire France now. They're struggling, mostly from self-inflicted wounds.

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              • #37
                From Le Devoir


                Rupture de contrat

                Rioux, Christian

                On se demande souvent à l'étranger pourquoi une mesure aussi banale que le contrat première embauche (CPE) a déclenché une telle agitation sociale en France. Après tout, le CPE ne vise qu'à assouplir les conditions d'embauche des jeunes pendant les deux premières années d'un emploi. Il ne s'applique qu'aux moins de 26 ans et ne toucherait éventuellement qu'une toute petite portion des nouveaux employés (on parle d'à peine 16 %).

                Alors, pourquoi mettre le pays à feu et à sang pour une mesure en apparence aussi marginale?

                ***

                Si la crise du CPE est si aiguë et sur le point de dégénérer en psychodrame politique, c'est qu'elle touche au contrat social sur lequel le pays est fondé depuis une trentaine d'années.

                Quel est donc ce contrat? Ce n'est pas sans raison que les Français acceptent sans trop rechigner depuis 20 ans un taux de chômage de 10 %. Ce chômage est en quelque sorte le résultat d'un pacte conclu entre deux groupes sociaux. D'un côté, les classes moyennes, auxquelles l'État offre une sécurité d'emploi à toute épreuve. De l'autre, les chômeurs et les plus démunis, auxquels l'État garantit des mesures sociales fortes. En échange de la sécurité d'emploi, les premiers acceptent de payer des impôts élevés. En échange de HLM de qualité, d'exemptions d'impôt, de prestations sociales et d'allocations familiales, les seconds endurent sans trop rouspéter leur exclusion du marché du travail.

                Ce contrat n'est écrit nulle part, mais c'est celui qui a tant bien que mal tenu ensemble le pays depuis la fin de la période de plein emploi qui a suivi la Deuxième Guerre mondiale. D'un côté, les classes moyennes n'avaient pas à subir les assauts répétés des demandeurs d'emploi. De l'autre, les immigrés peu qualifiés et les jeunes sans diplôme étaient quasi exclus du marché du travail mais jouissaient de prestations élevées. La paix sociale était préservée.

                C'est pourquoi, en France, il est presque impossible pour un jeune de 16 ans de livrer le journal ou de laver la vaisselle dans un restaurant un jour sur deux. Ces «petits boulots» sont le monopole des employés permanents qui jouissent de la sécurité d'emploi. À Paris, ce sont des fonctionnaires de la Poste payés par l'État qui livrent en moto le journal Le Monde dans les rues de la capitale. Leur convention précise qu'ils ont le droit de refuser de travailler le dimanche. Il arrive donc que le journal ne soit livré que le lendemain. Les petits commerçants n'engagent pas à cause des charges sociales élevées et parce que les mises à pied sont coûteuses et compliquées. Or, sans expérience, pas d'emploi. Le cercle vicieux s'installe rapidement.

                Certes, les pauvres sont mieux traités ici que dans la plupart des pays, et la France fait l'admiration du monde entier à ce titre. Mais le prix à payer est celui de l'exclusion. En France, les pauvres ne sont pas seulement exclus du marché du travail, ils sont aussi exclus du marché immobilier. Impossible pour eux de trouver un logement dans les villes. Quant à une hypothèque, on n'y pense même pas. C'est pourquoi un Français sur quatre vit dans des ghettos de HLM que l'État construit par centaines de milliers à quelques kilomètres des grandes agglomérations.

                Avec le ghetto se développe la culture du ghetto. À Montréal, à peu près personne ne peut reconnaître un jeune de Saint-Michel qui se balade sur la rue Sainte-Catherine. À Paris, on peut sans se tromper identifier un jeune des banlieues sur les Champs-Élysées. Autre exemple de cette ségrégation de fait: la plupart des chômeurs de longue durée ne peuvent pas ouvrir de compte dans les grandes banques. Ils sont refusés ou «interdits bancaires» après un premier chèque sans fonds. Cela signifie qu'ils ne peuvent ni faire de chèques ni avoir de carte de débit. C'est pourquoi l'État leur offre des comptes d'épargne dans les bureaux de poste. La Poste est devenue la banque des pauvres, celle où ils peuvent avoir un compte et encaisser leurs prestations sociales. Encore l'exclusion.

                On oublie que le CPE avait été proposé par Dominique de Villepin après les trois semaines d'émeutes qui ont enflammé les banlieues en novembre dernier. Cette loi, malgré son adoption «à la hussarde» et son aspect discriminatoire (elle aurait dû s'appliquer à tous), visait essentiellement à faciliter l'embauche des jeunes qui n'ont pas de diplôme et qui risquent, dans le système actuel, de devenir des chômeurs à vie.

                Or ceux qui sont descendus dans la rue cette semaine ne viennent pas des banlieues. Ce sont pour la plupart des étudiants des universités et des lycées d'enseignement général qui trouveront, peut-être après quelques années de «galère», un emploi relativement stable. Ce sont aussi des salariés, souvent employés de l'État, qui n'ont pas vraiment à craindre pour leur avenir.

                Il n'est pas difficile de comprendre que ceux qui ont manifesté cette semaine n'ont guère intérêt à voir s'effriter le mur qui les sépare encore de ceux qu'on appelle ici les exclus. En voulant partager un petit bout du gâteau, Dominique de Villepin a provoqué la résistance des classes moyennes qui désapprouvent massivement la nouvelle mesure. Il a provoqué d'autant plus de résistance que la France n'a guère trouvé, pour l'instant, le moyen d'agrandir ce gâteau et de produire de la croissance.

                ***

                Après l'imbroglio politique de la semaine dernière, qui a vu le premier ministre dessaisi du dossier au profit de son rival Nicolas Sarkozy, la mise au rancart du CPE semble à peu près assurée. Mais elle ne réglera malheureusement pas les contradictions plus profondes qui tiraillent la société. Contrairement à ce qu'on croit, la réforme du marché du travail français n'est pas d'abord et avant tout imposée par la mondialisation ou par l'Europe, dont la France tire généralement un grand profit. Elle est au contraire le résultat d'une société qui se démocratise et où les enfants d'immigrés n'acceptent plus l'exclusion que leurs parents ont subie. Les meilleures prestations sociales et les plus beaux HLM n'y changeront rien. Bref, cette crise est le résultat de la rupture du contrat qui a permis à la France de traverser les 30 dernières années.
                In Soviet Russia, Fake borises YOU.

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                • #38
                  English: the guy says that France's 10% unemployment rate is the result of a tacit pact between the middle class (who trades job security for heavy taxes) and the poor (who get no job but receive sufficient public aid instead).

                  He then concludes that the protesters came from the middle class youth, suggesting that they did it in order to perpetuate the job security of their class at the expense of the flexibility needed to integrate in the workforce the poor from the cités.
                  In Soviet Russia, Fake borises YOU.

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                  • #39
                    what an excellent article
                    "Everything for the State, nothing against the State, nothing outside the State" - Benito Mussolini

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                    • #40
                      Originally posted by Kropotkin
                      SO, I haven't followed the debate closely. And I'm a tad to lazy to read the entire first thread, but I have a question that some here might be able to answer:

                      So it might be 'wrong' or 'right' to be able to fire someone within two years. We might also think about scores of hypothetical and real anecdotes that supports or refutes the law. But what grounds do we have to belive this law would lead to a significant increase in the number of jobs?
                      The Italian Biagi law of 2003 , liberalizing temporary and part-time employment, and generally seen as succesfull in stimulating job creation.
                      Last edited by Colonâ„¢; April 14, 2006, 07:59.
                      DISCLAIMER: the author of the above written texts does not warrant or assume any legal liability or responsibility for any offence and insult; disrespect, arrogance and related forms of demeaning behaviour; discrimination based on race, gender, age, income class, body mass, living area, political voting-record, football fan-ship and musical preference; insensitivity towards material, emotional or spiritual distress; and attempted emotional or financial black-mailing, skirt-chasing or death-threats perceived by the reader of the said written texts.

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                      • #41
                        Colon, the CPE law didn't remotely look like what you describe. The only hope for increase would have been that more people would have hired young employees with the hope of being able to fire them more easily if their venture failed.
                        Clash of Civilization team member
                        (a civ-like game whose goal is low micromanagement and good AI)
                        web site http://clash.apolyton.net/frame/index.shtml and forum here on apolyton)

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                        • #42
                          It's the exact same dynamics we're talking about. It allows for looser employment conditions and easier firing, which has made it very attractive to Italian employers.
                          In fact it's been witnessed all over Europe that employers are resorting to part-time and temp contracts to avoid the strict conditions attached to full-time employment (which is also why there are relatively more part-time and temp employees in Europe than in the US). It's also been a major cause of the spectacular fall in Spanish unemployment for instance, or the very low Dutch unemployment.
                          Last edited by Colonâ„¢; April 14, 2006, 09:00.
                          DISCLAIMER: the author of the above written texts does not warrant or assume any legal liability or responsibility for any offence and insult; disrespect, arrogance and related forms of demeaning behaviour; discrimination based on race, gender, age, income class, body mass, living area, political voting-record, football fan-ship and musical preference; insensitivity towards material, emotional or spiritual distress; and attempted emotional or financial black-mailing, skirt-chasing or death-threats perceived by the reader of the said written texts.

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                          • #43
                            Originally posted by Sandman
                            You know, I used to admire France. Excellent healthcare, great trains, sturdy manufacturing sector. Opposite of Britain in those regards.

                            I can't say I admire France now. They're struggling, mostly from self-inflicted wounds.
                            When you have a moronic political elite such as ours, it's basically two facets of the same coin. Either you go in the direction of wild capitalism (the CPE offered no genuine counterpart to the employee for the increased flexibility he'd have to suffer from), or you go in the direction of welfare-state-conservatism.

                            Things are changing, at least among the political elite of the left. Should the Socialists win, they are likely to be an adept and pragmatic right-wing government. As to the commies, many good and modern ideas come from the upper circles of the parties, but the target audience is much more conservative.
                            "I have been reading up on the universe and have come to the conclusion that the universe is a good thing." -- Dissident
                            "I never had the need to have a boner." -- Dissident
                            "I have never cut off my penis when I was upset over a girl." -- Dis

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                            • #44
                              increased flexibility he'd have to suffer


                              Which, in essence, is the difference twixt our two cultures.

                              We, at least the intelligent ones, consider flexibility in employment a benefit.

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                              • #45
                                Originally posted by JohnT
                                We, at least the intelligent ones, consider flexibility in employment a benefit.
                                I don't consider it a benefit when my employer has no idea whether I'll be needed at work tomorrow or not (which means that I don't have any idea either).

                                My schedule has been utterly wrecked by the day-to-day job at the sports store. For that reason, I accepted a 4-day gig at another place next week, simply because I can plan a bit ahead, and do things with my life other than work.
                                "I have been reading up on the universe and have come to the conclusion that the universe is a good thing." -- Dissident
                                "I never had the need to have a boner." -- Dissident
                                "I have never cut off my penis when I was upset over a girl." -- Dis

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